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HISTOIRE EN BREF DE LA CARTE POSTALE
Période prépondérante de la carte postale (CP) française : de 1900 (exposition universelle) à 1945 (après la fin de la seconde guerre mondiale) avec un pic autour de 1920.
  Pays où est née la CP : l’Autriche (vers la fin des années 1860, invention attribuée au professeur d'économie politique de l'Académie militaire de Vienne-Neustadt, Emmanuel Hermann). En France, la CP apparaît en septembre 1870 sous une première forme : celle de cartes-postes acheminées à l’origine par « ballon monté » pour communiquer avec les habitants de Paris assiégés par les prussiens.
  1873 est l’année de la création officielle de la CP gérée par la seule administration des Postes (vendue préaffranchie et acheminée). Ce monopole de la CP par l’administration se poursuivra jusqu’en 1875 (date à partir de laquelle les CP peuvent être produites par des entreprises privées mais impérativement vendues avec timbre d’affranchissement collé sur la carte). Mais même pendant cette période de monopole, où les cartes officielles étaient de la plus simple facture (d'un côté, le recto, espace réservé à l’adresse du destinataire et, de l'autre, un espace vierge), des entreprises s’emparèrent de ce nouveau média pour y imprimer sur la face vierge des messages publicitaires ou/et des illustrations.
  Les premières cartes photographiques en France dateraient de 1891 mais restent rares jusqu’à l’avènement des cartes imprimées par l’éditeur NEURDEIN à partir de 1897 (pour chacune des grandes villes du Pays).
1904 est l’année du partage du recto entre Adresse du destinataire et Espace d’écriture pour la correspondance (arrêté du 18/11/1903).
  A partir de 1950, le format initial des CP passe de 14 x 9 cm à 15 x 10,5 cm. C’est aussi la période où la surface de la CP devient brillante du fait de l’avènement d’un nouveau procédé de reproduction (utilisant le bromure d’argent) qui détrône le procédé de reproduction dit d’héliogravure qui avait lui-même remplacé vers le début des années 1920 le premier procédé dit de phototypie … Aujourd’hui, depuis la décennie 1960-70 et surtout depuis la généralisation de la couleur, ce sont les procédés offset et parfois typographique qui sont les plus utilisés. A noter enfin, durant cette même période, l’apparition des CP dites « multi-vues ».
  La carte postale a depuis longtemps une vocation touristique et très souvent humoristique, mais de plus en plus artistique.
VOCABULAIRE

Adresse : De 1873 (date de la création des CP en France) à 1904, l'adresse du destinataire occupe entièrement un côté de la carte (dit le « recto »). Au-delà, l'adresse n'occupe plus que la moitié droite du recto.

Affranchissement : Voir la rubrique DATATION.

aniconique : [de icône + a- privatif] Qualifie les cartes postales sans représentation physique de personnages.
BERGERET (Albert) : Un des premiers imprimeurs de cartes postales en France à partir de 1898 (Imprimeries A. Bergeret & Cie) puis, à partir de 1905, Imprimeries Réunies. Il aurait imprimé 90 millions de CP en 1905 et 100 millions en 1909 (le quart de la production française !). Il est aussi reconnu comme l’un des maîtres de la carte fantaisie dont il s’est fait une spécialité. Voir Principaux editeurs.

Bromure (d’argent) : C’est un procédé de reproduction de CP purement photographiques fondé sur le même principe longtemps utilisé pour le tirage de nos photos familiales sur papier photosensible. Dans la reproduction de CP, il a triomphé pendant plus d’une dizaine d’années à partir de 1950. Un négatif original, positionné dans une chambre noire, créait autant de fois qu’on le souhaitait une image positive sur la surface d’un rouleau de papier photosensible que l’on déroulait. Comme pour le développement traditionnel de photos, s’ensuivaient les phases de révélation (chimique), de fixation et de lavage des photos. Le résultat (sans tramage) était généralement d’excellente qualité.
Carnets souvenirs : Regroupements (sous forme de fascicules) de dix à douze cartes, sur un thème généralement touristique, édités en France à partir de 1920.

Carte-lettre : Support de correspondance (créé en 1882 par l’administration postale) constitué d’une feuille de papier renforcé pouvant être pliée et close sur 3 côtés pour constituer une enveloppe qu’il convient de timbrer. Ce n’est donc pas une CP.

Carte nuage (ou nuageuse) : Désigne les cartes postales où l’on écrivait dans les faibles espaces libres laissés par l’illustration, donc à une époque où il était interdit d’écrire au recto, réservé à la seule adresse du destinataire. En France, période antérieure à 1904.

Cartes-photos : Photos « privées » développées sur un format de carte postale.

Carte postale : Moyen de correspondance « à découvert » sous forme d’un rectangle cartonné (anciennement de format 14 x 9 cm et aujourd’hui généralement de format 15 x 10,5 cm) comprenant, au recto, une adresse de destinataire, un emplacement pour l’affranchissement ainsi qu’éventuellement un espace d’écriture libre et, au verso, une illustration (photo ou/et dessin).

Carte-poste : La première forme de Carte postale apparue en France pendant le siège de Paris en 1870. Les cartes-postes (sensiblement plus petites que celles qu’on connaît aujourd’hui : 7 x 11 cm au lieu de 10,5 x 15 cm) comportaient au recto l’adresse du destinataire et, au verso, un espace d’écriture pour la correspondance. Ces cartes-postes furent à cette époque acheminées par montgolfières (par
« ballon monté »).

Cartoliste : Liste la plus exhaustive possible des CP répondant à un thème donné (même éditeur, même illustrateur, même photographe, même région/département/ville/quartier …, même thème d’illustration - vœux, militaire, mer, métiers … -, même année d’édition, …).

Cartophile : amateur de cartes postales qui en fait la collection.

Couleur, colorisation : Les CP en couleur font leur apparition pendant la décennie 1950-60. Avant, dans les années 1920-1930 il y eut la mode des CP imprimées en une seule couleur … mais parfois sépia, bleue ou verte … Et puis, il y eut à différentes époques des tentatives de colorisation d’images au départ monochromes : en particulier, la technique du pochoir fut utilisée.

CPA : Mis pour Carte Postales Anciennes. Désigne, selon certains collectionneurs de cartes, celles qui ont été imprimées par le procédé de phototypie (jusqu’aux environs des années 1940). Elles se caractérisent par l’absence de trame dans l’image. Mais, pour d'autres (et les gestionnaires de Fanantic), la période des CPA va jusqu'à la fin des années 1940, donc jusqu'en 1950.

CPM : Mis pour Carte Postales Modernes. Désigne, selon certains collectionneurs (dont les gestionnaires de Fanantic) la période au-delà de 1970.

CPSM : Voir semi-moderne.
Datation (des CP) : Voir la rubrique DATATION.

DELBOY (Jacques Albert) : Editeur bordelais de CP (ayant vécu entre 1882 et 1941). Voir Principaux editeurs

dentelée (carte) : qualifie les bords de certaines cartes postales et, singulièrement, celles dites semi-modernes (imprimées entre 1930 et 1970) avec une pointe autour de 1950.

dessinée : Qualifie les cartes postales dont l’illustration est dessinées, par opposition à la carte postale photographique.
Entiers postaux : Plis (enveloppes, cartes-lettres, cartes postales …) édités par l’administration des postes où le timbre d’affranchissement est imprimé (à partir du 1/06/1878 pour les CP).
Fantaisie (CP) : Désigne des CP illustrées ou/et photographiques à caractère souvent humoristique. Ce sont elles qu’on envoie par exemple à l’occasion des vœux et anniversaires. L’un des maîtres en la matière (auquel on attribue parfois la paternité des cartes fantaisie) est Albert Bergeret.

Format : Pour les CP anciennes, le format en a été normalisé en 1878 : 9 x 14 cm. Le format actuel des CP est depuis 1950 de 10,5 x 15 cm soit, selon la dénomination normée, proche du format A6. Plus près de nous, de grands formats apparaissent à partir de 1975 (17 x 12 cm). Dans les premières cartes postales avec illustration au verso (à partir de la fin du 19ème siècle), celle-ci occupe très peu de place pour laisser un espace suffisant à la correspondance. Puis, cet espace libre se réduit progressivement pour n’occuper qu’une faible marge en 1903. A partir de 1904, l’illustration occupe toute la surface du verso, le recto présentant désormais sur sa moitié gauche un espace d’écriture libre.
Héliogravure : Procédé d'impression dans lequel l’image à reproduire est gravée (en creux et sous forme de trames) sur un cylindre métallique (souvent du cuivre). L'encre, assez liquide pour rester prisonnière des creux, est transportée du cylindre vers le papier-carton. Procédé particulièrement adapté aux forts tirages impliqués par l’impression de cartes postales. C’est ce procédé qui sera utilisé à partir du début des années 1920 et ce, jusque vers 1950.

Héliotypie : Voir Phototypie.
LABOUCHE (Frères Toulouse) : Editeur de CP de 1900 à 1960 principalement axé sur les Pyrénéens. Voir Principaux editeurs.

LE DELEY (Ernest-Louis-Désiré) : Important éditeur parisien de CP (Grand Comptoir de la carte illustrée) pendant le premier tiers du 20ème siècle. Il aura œuvré sur tout le territoire français (et colonies), dans tous les genres (et notamment fantaisies). Il s’associe un temps à Emmanuel Siron (photographe autour de Barbizon, près de Fontainebleau) et les partenaires apposeront leurs deux signatures sur plusieurs séries de CP (à partir de 1906). Signature la plus usitée de l’éditeur : logo « {E.L.D} ».

LL (Lévy-Léon) : Plus gros producteur de CP après « Neurdein » au début du 20ème siècle. Voir Principaux editeurs.
moderne (CP) : Qualifie, selon certains amateurs de cartes, une carte postale éditée à partir de 1975 ; mais, selon une autre école de collectionneurs, désigne celles qui ont été imprimées par le procédés de reproduction le plus récent dit offset (à partir de 1960-70 ).

Moirage : C’est un défaut parfois perceptible de l’image photographique couleur reproduite par l’un des procédés nécessitant une trame.
NEURDEIN : Patronyme d’une famille française de photographes célèbres du 19ème siècle. Les frères Etienne et louis-Antonin Neurdein créeront en 1863 un atelier photographique qui publiera à partir de 1868 des paysages de France, Algérie et Belgique puis (à partir de 1890) des CP. Voir Principaux editeurs.

Nuage : Fait référence à « Carte postale nuage » : Voir Carte nuage
Oblitération : Voir la rubrique DATATION.

Offset : Procédé de reproduction photographique moderne dit « à plat » (c.-à-d. sans qu’il y ait nécessité de gravure (ni en creux, ni en relief). C’est une amélioration du procédé lithographique dont le support de l’image à reproduire était la pierre … humidifiée dans les zones où l’encre (grasse) devait être repoussée et sèche dans les autres. Dans le procédé offset, la pierre est remplacée par des matériaux cylindriques métalliques et caoutchouteux. C’est ce procédé de reproduction photographique qui a triomphé pour la CP à partir de la décennie 1960-70.
photographique (CP …) : Qualifie une CP dont l’illustration est une photographie. Elles sont très rares avant 1897.

Phototypie : (encore dénommée Héliotypie ou Photocollographie) Premier procédé de reproduction photographique utilisé pour la CP (vers la fin du 19ème siècle). On part d’une plaque de verre recouverte de gélatine photosensible que l’utilisation du négatif transforme en matrice imprimable. L’image résultat est d’une grande finesse (sans trame) et stable puisque créée à l’aide d’encre (et non des sels métalliques des photographies traditionnelles). Ce procédé, bien que très performant, est malheureusement progressivement tombé en désuétude pour quasiment disparaître dans les années 1950-60 (utilisé néanmoins encore par de rares ateliers photographiques d’art).

Précurseurs (CP) : Désignent les premières CP imprimées par d’administration des postes avec timbres adhésifs (à partir de 1873) et avant que celle-ci ne les remplace par des CP avec timbres imprimés (entiers postaux à partir du 1/06/1878). Certains qualifient à tord de "précurseur" la CP au dos non divisé !
Recto : Par convention (instituée par l'administration des Postes), c’est le côté de la CP qui contient l’adresse du destinataire. L’autre côté (le verso) est celui qui reçoit l’illustration.

Reproduction : On trouve sur le marché des cartes prétendument anciennes, mais qui ne sont que de vulgaires reproductions. Quelques remarques pour mieux les identifier : le format de la CPA est plus petit (14x9 au lieu de 15x10,5 qui est le format actuel) ; les qualités des papiers utilisés pour imprimer les CP ont varié avec le temps et permettent parfois de dater certaines CP (par exemple, ceux des CP qui ont été imprimées pendant et après la première guerre mondiale sont de qualité médiocre … typiquement de 1917 jusqu’au début des années 20 le dos des CP est verdâtre) … Voir DATATION.
semi-moderne (carte) : Qualifie, selon certains amateurs de cartes, une carte postale éditée entre 1918 et 1975 ; mais, selon une autre école de collectionneurs, désigne (sous l’appellation CPSM) celles qui ont été imprimées par les procédés de phototypie ou d’héliogravure (pendant la période allant grossièrement de 1930 à 1970). Enfin, d'autres collectionneurs (dont les gestionnaires de fanantic), la période des CPSM couvre les 2 décennies allant de 1950 à 1970.
TESSON (Jean-Maurice) : Editeur de CP avec Maurice Collas sous différentes signatures, principalement à Limoges et ses environs.
Voir Principaux editeurs.

Trame : Certains procédés de reproduction de la CP photographique nécessitent de décomposer l’image en minuscules petits points que les imperfections de l’œil permettent de fondre en une seule image continue. La finesse de ce découpage est plus ou moins grande : perceptible parfois à l’œil nu, mais seulement au compte-fils pour les reproductions de grande qualité. Une trame est décelable dans les CP reproduites par les procédés héliogravure, offset et typographique.
Verso : Voir Recto.

DATATION
C’est l’un des exercices les plus intéressants qui passionne le collectionneur. C’est l’occasion de procéder à une synthèse des éléments d’information qui précèdent.

Affranchissement et oblitération …
Evidemment, pour les cartes oblitérées, le timbre et son tarif donnent souvent une bonne indication pour identifier la période durant laquelle la CP a circulé, mais …
- toutes les CP n'ont pas circulé ;
- pour les autres, les cachets ne sont pas toujours lisibles ;
- une carte postale peut avoir été confiée à La Poste longtemps après son édition ;
- l’affranchissement peut être erroné (sans taxe rectificative de la Poste).

Sous ces réserves, le tableau suivant peut-être utile :
TARIFS successifs
(pour une CP expédiée entre particuliers)
PERIODE
d’EXPEDITION de la CP
OBSERVATIONS
Normal (*) ≤ 5 mots   (*) Normal = plus de 5 mots
10 ct 5 ct < 1917 le plus souvent après 1898
15 ct 10 ct 1917 → 03/1920 hors Alsace
20 ct 15 ct 04/1920 → 04/1926  
30 ct 20 ct 05/1926 → 8/08/1926  
40 ct 25 ct
15 ct (à partir du 21/04/1930)
20 ct (à partir du 18/07/1932)
9/08/1926 → 11/07/1937  
55 ct 30 ct 12/07/1937 → 16/11/1938  
70 ct 40 ct 17/11/1938 → 11/1939  
80 ct 40 ct 12/1939 → 4/01/1942  
1F 20 60 ct 5/01/1942 → 02/1945  
1F 50 1F 03/1945 fin 1945  
2F 50 1F 50 1946  
3F 50 à 4F 2F 50 à 3F 01/1947 → 7/07/1947 Dans l’ordre chronologique :
4F (3F), 3F 80 (2F 80) et 3F 50 (2F 50)
5F 3F 8/07/1947 → 20/09/1948  
8F 5F 21/09/1948 → 5/01/1949  
12F 8F 6/01/1949 → 06/1957  
15F 12F 07/1957 → 5/01/1959  
20F (*) 15F (jusqu’au 18/05/1964) 6/01/1959 → 17/01/1965 (*) deviennent des ct en Nouveaux Francs
25 ct 18/01/1965 → 12/01/1969 Tarif unique désormais
30 ct 13/01/1969 → 15/09/1974  
60 ct 16/09/1974 → 07/1976  
80 ct 08/1976 → 15/05/1977  
1F 16/05/1977 → 14/05/1978  
A partir de là, les tarifs augmentent de 10 à 20 ct tous les ans.
Adresse au recto …
- occupe toute la surface : CP antérieure à 1904
- occupe seulement la partie droite : CP postérieure à 1903
Format
- 7 x 11 cm : CP ≤ 1875 (octobre)
- 8 x 12 cm : CP de octobre 1875 à 1878
- 9 x 14 cm : CP de 1878 à 1950
- 10,5 x 15 : CP ≥ 1950
Illustration au verso … (voir Histoire en bref de la CP)
- Aucune ou image publicitaire : CP ≤ 1875 [correspond à la période monopole de La Poste 1873-1875]
- Faible espace occupé : CP [peut-être] de 1875 à 1904 [place libre laissée à la correspondance – mais les premières cartes postales illustrées dateraient de 1889 (parmi celles-ci la Tour Eiffel à l’occasion de l’Exposition universelle – 300.000 exemplaires) et les premières photographiques seulement de 1891]
- Occupe tout l’espace : CP ≥ 1903 [l’adresse du destinataire occupant le demi-recto à droite]

Editeur/imprimeur/photographes …

Qu’ils soient nationaux (voir internationaux) ou régionaux, les principales étapes de l'histoire des pricipaux éditeurs de cartes postales permettent de dater avec une certaine précision les CP qu’ils ont éditées. Aussi, donnons-nous à la fin du tableau de synthèse suivant quelques éléments d’informations sur les principaux éditeurs nationaux du début du siècle dernier et, à titre d’exemple, un petit échantillon d’éditeurs régionaux ayant couvert partie ou totalité du grand Sud-ouest (région où les gestionnaires du présent site résident). Voir Liste des éditeurs

SYNTHÈSE

Dos partagé
adresse
esse
esse
esse
esse
esse
esse
esse
esse  
Date charnière 1904
Format
<------------------------ 9 cm x 14 cm ------------------------>
<-----10,5 cm x 15 cm ---->
 
Types de CP
CPA
(Cartes Postales Anciennes)
CPSM
(CP Semi-Modernes)
CPM
(Modernes)
Classement retenu par Fanantic
1ères CPA photo 1891
Procédés :
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 Observations
  phototypie           stable (encre) & sans trame
  héliogravure                   stable (encre) + trame
  bromure                 sel d’Ag (instable) & pas de trame
  offset et typographie                    stable (encre) + trame
Couleur
N/B éventuellement
coloré manuellement
Sépia
 
Multichromie/quadrichromie
 
Carnet                   10 à 12 CP regroupées
CP dentelée             Découpage externe des CP
Dos verdâtre    
1917-1920
          Guerre 14-18 (papier médiocre)
Chronologie
1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970  
 
Principaux éditeurs ...

NATIONAUX ...

- « Neurdein » / signatures « ND Phot » ou « Collections ND Phot » ou « ND » : 1890 à ~1915 … synonyme de qualité exceptionnelle des CP (bon papier à base de chiffons, bons clichés bien cadrés).
Anciens photographes de talent pendant les 3 dernières décennies du 19ème siècle, les frères Neurdein, forts de leur patrimoine considérable d’excellents clichés, deviendront le premier producteur national de CP. Mais, attention, côté datation, l’année de sortie d’une CP ne coïncide pas toujours avec celle du cliché (parfois vieux de plusieurs années). L’entreprise sera reprise en 1921 par l’imprimeur Emile Crété, celui-là même qui avait déjà absorbé en 1913 LL (alias « Lévy & fils et Cie » voir ci-après). La production de cet ensemble apparaîtra un temps sous la marque « Lévy & Neurdein » (années 20) avant qu'il ne soit racheté en 1932 par la société C.A.P. (Compagnie des Arts Photomécaniques – voir ci-après), puis par Roger-Viollet dans les années 1970.

- « LL » est un autre gros producteur de CP au début du 20ème siècle. Les initiales font référence à Lévy et son beau-père Léon (respectivement nés en 1933 et 1812) qui avaient prospéré dans la photographie au cours des 4 dernières décennies. Ce sont donc les fils Lévy (alias « Lévy & fils ») qui dépose la marque LL en 1901 et deviennent le second plus gros producteur de CP après les frères Neurdein. Leurs destin vont se croiser, par le truchement de l’imprimeur Emile Crété, repreneur à la fois de Lévy et fils vers 1913 et de Neurdein en 1921. D’où la signature « Lévy & Neurdein » dans les années 20. Cet ensemble sera ultérieurement absorbé dans les années 1930 par la future Compagnie des Arts Photomécaniques (CAP - voir ci-après).

- « CAP » : Historiquement, la Compagnie Alsacienne des Arts Photomécaniques devint éditeur national de CP en reprenant les éditions Léon & Lévy (alias « LL »). Autour de 1940, l’entreprise adopte le sigle CAP (Compagnie des Arts Photomécaniques) qui fabriquera les CP d’abord seule puis, à partir de 1950, en association avec la société Théojac de Limoges. A l’origine de l’activité, vers 1895, sont les frères Alcide et Arthur BREGER (utilisateurs du procédé de Phototypie) auxquels succédera le fils d’Alcide (Adrien) qui rachètera en 1935 la société Hélio-Cachan (utilisatrice du procédé d’Héliogravure). Et c’est en 1950, qu’Adrien BREGER (fils d’Alcide) met au point le nouveau procédé de reproduction « Mexichrome », 1ier procédé industriel de reproduction directe en couleur qu’il utilisera jusqu’en 1965 (époque à laquelle est créée la marque IRIS) avant de le relayer par le procédé de reproduction encore actuel « Offset ».

- « A. Bergeret & Cie », « Imprimeries Royer » et « Imprimeries réunies »
Albert Bergeret (1859-1932), formé aux techniques de reproduction en phototypie, rejoint en 1886 les Imprimeries Royer de Nancy, puis crée en 1898 sa propre entreprise imprimeries « A. Bergeret & Cie » (alias « A.B&Cie ») qui deviendra l’un des plus gros producteur de CP. En 1905, il créera les « Imprimeries réunies de Nancy » (« IRN ») en association avec 2 autres imprimeurs de Lorraine (Humblot et Helmlinger) et cessera toute activité en 1926. Pour mémoire, son fils L. Bergeret (L pour Léon) signera des CP dans les années 1930.

- « Imprimeries Royer » : d’origine vosgienne, Jules Royer racheta une petite imprimerie à Nancy en 1868 et la fit prospérer jusqu’à en faire une des premières entreprises nationales productrices de CP selon le procédé alors tout nouveau de la phototypie (grâce à l’un de ses employés, Albert Bergeret, qui créera sa propre entreprise en 1898 – voir plus haut). L’imprimerie existe encore (aujourd’hui à Fléville près de Nancy), mais a changé totalement d’orientation depuis 1975 (étiquettes et catalogues).

- « Yvon » : à l’origine de la société d’édition en 1919, un photographe du nom de Pierre-Yves Petit, surnommé Yvon. Dans les années 1940, Yvon s’associe à l’imprimerie de la famille Draeger puis lui cède l’entreprise autour de 1960 (elle la possédait encore il y a peu). Les clichés sont exclusivement en noir et blanc jusqu’en 1940 et passe à la couleur ensuite.

- A la suite de Jules LECONTE (éditeur d’un plan de Paris à partir de 1920), son fils, André, diversifie l’activité par une collection de CP sous la marque « Guy ». Jacques, fils d’André, créera sa propre marque de cartes postales « VALOIRE » au pays des châteaux et la renforcera par le rachat des éditions ESTEL, EMY, LE LYS.

REGIONAUX (notamment du grand Sud-Ouest) ...

- « Labouche frères » : Eugène et Lucien, héritiers de l’activité toulousaine de Gravure-lithographie créée par leur père (Hector-François, en 1848), exercèrent celle d’imprimeur puis d’éditeur de CP de 1900 à 1960. Leur signature va changer au cours du temps : « Labouche frères » jusqu’en 1905, « Phototypie Labouche frères » de 1905 à 1939, « Pyrénées-Océan » de 1939 à 1945 et (sous forme de bromures) « elfe » au-delà de 1950. Ils furent principalement axés sur la Haute-Garonne et les Pyrénéens, mais étendirent leur action sur toute la chaîne pyrénéenne, de Biarritz à Perpignan. La collection « Sites et monuments du Sud-Ouest » en 1901 présente leurs première cartes postales.

- « Marcel DELBOY » (1882-1941) fut un important éditeur bordelais du premier tiers du siècle dernier qui a couvert surtout le grand Sud-ouest de la France (région bordelaise et Pays basque notamment). Avant 1904, ses CP (nuage), de grande qualité, sont signées « M.D. édit. ». Après 1904, les volumes édités augmentent, un peu au détriment de la qualité (toujours des phototypies). Viennent ensuite les signatures « M.D. » ou « MD » à partir des années 20, puis « Yobled » (anagramme de Delboy) à partir des années 30.

- TESSON (Jean-Maurice) : Il crée avec Maurice Collas les premières CP photographiques de limoges. S’y adjoindra Roger Tesson (frère de Jean-Maurice) qui s’éloignera après 1914 pour s’installer (et œuvrer dans le même domaine) à Lourdes. L’activité de l’Editeur de CP s’étend jusqu’en 1930. Différentes signatures dont les plus fréquentes sont : MTIL (mis pour « Maurice Tesson Imprimeur Limoges »), un logo « trèfle » seul ou surmontant CCCC (mis pour « Charles Collas et Cie Cognac »).

- « Alix » fait référence à Alice, fille du photographe Napoléon Baylac (palois depuis 1860). Au début du siècle précédent, elle transporte l’activité qu’elle exploite avec son mari (Barthélémy Eyssalet) à Bagnères-de-Bigorre. Les fils du couple (Georges et Paul disparus respectivement en 1991 et 1994) ainsi que leur descendance (Jean et Jeanne, enfants de Paul) amplifieront considérablement l’activité familiale qui s’exerçera jusqu’en 1999 … essentiellement dans les Pyrénées.

- « C.B. » est la signature de Charles Chambon, éditeur de CP à Bordeaux (autour de 1900, tenant du procédé de reproduction photypique), qui a signé plus de 200 cartes postales relatives à Arcachon (du même auteur, à signaler une autre signature « C.C. » correspondant à une qualité une peu supérieure de l’édition) …
- à ne pas confondre avec C.C., mis pour Célestin Carrache, photographe et Editeur palois de Cartes postales du début du siècle dernier qui a produit notamment de nombreuses CP du Pays basque.

- « A. Villatte » est un éditeur qui a essentiellement œuvré à la période charnière du passage au dos divisé (1904) et le plus souvent dans le cadre pyrénéen.

- « Eugène Pacault » (alias E.P.) semble avoir été photographe renommé de Biarritz ayant signé des photos autour de 1850 ! Mais, sur beaucoup de ses CP apparaissent avec le logo circulaire de l’imprimeur : « A.B.&Cie » alias « A. Bergeret &Cie » (voir plus haut).

- « Estel » est la signature d’une société d’édition de CP créée à Bordeaux au début du siècle précédent, puis reprise par le groupe d'édition national Leconte vers (1970 ?) [voir plus haut].

- Editions « Bloc Frères » de Bordeaux : à l’origine, les CP de cet éditeur étaient imprimées à Nancy (Imprimeries Réunies d’Albert Bergeret – voir plus haut) dont le logo circulaire surmontait les deux initiales B. R. ; plus tard, disparurent successivement les initiales B.R. puis le logo circulaire au profit d’une numérotation purement locale commençant pour chaque lieu au N°1.

- La société d’éditions « LAVIELLE » (qui existe encore aujourd’hui) a été crée à Biarritz en 1953.

- L’éditeur « Pierre DOUCET », axé à l’origine sur Lourdes et sa région, créa il y a près d’un siècle l’entreprise, dont les enfants (André et Marc) et aujourd’hui Marie-Bernard (fils d’André) perpétuent la tradition (CP et documents religieux). Mais, depuis, l’activité de cet éditeur s’est considérablement élargie tant au plan géographique qu’à celui de la gammes des produits.

(éditeurs régionaux, hors grand Sud-ouest, qui apparaissent dans l'offre de Fanantic)

- « Giletta » : professionnel avant l’heure du photoreportage, le niçois Jean GILETTA crée sa maison d’édition en 1880 et la fera prospérer jusqu’en 1930. Il laissera à sa disparition en 1933 un fonds photographique extrêmement riche couvrant surtout sa région (en partie aux archives du patrimoine de Saint-Cyr). Sa descendance reprendra le flambeau en 1968 tout en diversifiant grandement l’activité éditoriale d’origine, néanmoins toujours axée sur la valorisation du patrimoine régional.
- « Edition Arnault » : cet éditeur, implanté au Tréport, qui précisent dans d’autres CP « imp.-Phot. », semble n’avoir œuvré que pour sa ville entre 1910 et 1920.
- « V.P. » (P comme Porcher) fut un éditeur de Cartes postales parisien (implanté au 67 rue des Archives à Paris 3ème) qui couvrit grossièrement la période 1900 à 1930. Cet éditeur de CP est en particulier connu pour sa série des « p’tits métiers de Paris ».
- L’imprimeur (et éditeur) Freulon, implanté à Beaupréau (Maine-et-Loire) a œuvré durant les premières décennies du siècle dernier. On en trouve encore la trace dans les années 40 associé à l’imprimerie Farré.

(A citer un éditeurs, européen avant la lettre, qui apparaît dans l'offre de fanantic)

- « R. & J. D. » sont les initiales de l’éditeur Römmler & Jonas, le « D » étant celle de Dresden, la ville de leur implantation en Allemagne. Pionnier des CP en Europe (déjà producteur dès la fin du 19ème siècle de CP intégrant des photos quand ses concurrents les illustraient encore de gravures). Les CP françaises de cet éditeur comportent d’ailleurs la mention « importé … ». Ses clichés sont d’une très grande qualité tant au niveau de l’équilibre des masses que celui de la netteté.
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