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LA CERAMIQUE EN BREF
  [du grec κέραμος Keramos, terre de potier, argile] Terme générique recouvrant poterie, grès, faïence et porcelaine, tous ces produits ayant en commun d’être issus de matériaux naturels (principalement d’argile), façonnés manuellement ou à l’aide d’outils (tours), décorés puis cuits à différentes températures. Sa fabrication est donc à part entière un « art du feu », qui a vu le jour bien avant le travail du métal et du verre. Son utilisation artistique daterait du paléolithique supérieur (- 35.000 à -10.000 ans avant notre ère).

  L’argile est une terre d’origine sédimentaire, que l’on trouve à l’état naturel, composée de minéraux à base de silice et de métaux (notamment aluminium et fer) dont l’état (oxydé ou non) lui donne différentes colorations (du rouge au jaune, du vert au bleu). A l’état naturel, l’argile contient généralement des impuretés (de la silice à l’état libre sous forme de sable, issu souvent de la désagrégation du quartz) ; plus fins sont les grains de silice, plus grande est la plasticité de l’argile.

  Une forme dite « pure » d’argile (exempte de fer), composée de silice et d’oxyde d’aluminium, est le « kaolin » de couleur naturelle blanche. Plus pure est l’argile, plus grande est sa solidité après cuisson.

  La structure feuilletée plus ou moins dense des composés siliceux de l’argile est à l’origine de sa plasticité et de son pouvoir d’absorption de l’eau. A cet égard, l’argile doit être suffisamment hydratée (on dit « grasse ») pour être modelée ; s’il en est pas ainsi (elle est dite alors « maigre »), elle reste fragile dans la phase de façonnage d’une forme.
LE FAÇONNAGE
  Désigne l’ensemble des techniques permettant de donner sa forme à la céramique en devenir, à partir de la terre argileuse, une fois malaxée. Toutes ont en commun une part de travail manuel plus ou moins prépondérante :
- 100% manuelle : le Modelage ;
- A l’aide d’une forme rigide sur (ou sous) laquelle on applique la pâte (souvent à l'aide de colombins) : Estampage ;
- A l’aide d’outils : Placage (utilisation d’un rouleau de type pâtisserie), Tournage (utilisation d’un tour) ;
- A l’aide d’un moule dans lequel la pâte quasiment liquide (barbotine) est coulée : Coulage.

Modelage : C’est la mise en forme manuelle la plus rudimentaire utilisée par le sculpteur par exemple.

Estampage : [de l’italien Stampare imprimer) par analogie avec la technique de reproduction en imprimerie utilisant une forme en relief ou en creux, on s’appuie, pour le façonnage d’un objet en terre argileuse, sur une forme préexistante sur ou sous laquelle on écrase des boulettes, des boudins ou des petites plaques de pâte que l’on agrège et lisse ensuite. Les plaques peuvent être réalisées à l’aide d’un rouleau type pâtisserie ; les boudins le plus souvent roulés à la main sont dénommés des colombins.

Placage : Technique de façonnage d’une forme en terre argileuse à partir de plaques réalisée (comme une pâte à tarte) avec un rouleau.

Tournage : Technique de façonnage d’une forme en terre argileuse à l’aide d’un tour, plateau rotatif mu à l’origine par la force humaine (et singulièrement à l’aide des pieds) et plus récemment par un moteur. Cet outil ne permet de créer que des formes ayant une symétrie de révolution, mais il est ensuite loisible de déformer l’objet ou/et d’y adjoindre des pièces complémentaires (comme des anses ou un bec verseur) ce que l'on nomme aussi Finition.

Coulage / Moulage : Technique de façonnage d’un objet céramique en devenir à l’aide d’un moule creux représentant le volume extérieur de l’objet, dans lequel on coule la terre argileuse à l’état liquide (la barbotine). Le moule généralement en plâtre absorbe l’eau et retient sur ses parois internes la forme en terre argileuse. Il ne reste plus qu’à la compléter éventuellement et à la fignoler avant mise en cuisson.
VOCABULAIRE DE L’AMATEUR DE CERAMIQUES
Argile (pour mémoire définie au début du document)

Argile à pipe : Type d’argile naturelle comprenant une part majoritaire du mélange « Kaolin + Quartz » (dans des proportions respectives très variables) et du Mica. Mélangée au kaolin, dans la fabrication de la porcelaine, elle apporte à la pâte une plus grande plasticité.
Barbotine : Voilà un terme dont l’utilisation n’est pas toujours très claire.
1) Cela peut désigner la terre argileuse largement étendue d’eau que l’on coule à l’intérieur d’un moule (voir Coulage) ou
le mélange (à peine liquide) qui permet de réparer une forme modelée partiellement dégradée.
2) Mais cela désigne aussi les décors peints avec des pâtes (opaques) colorées et ensuite vernissées, opération permettant de faire apparaître des reliefs.
3) Par abus de langage, on parle souvent de barbotine pour désigner des objets céramiques à forts reliefs (moulés ou modelés) qui ne sont colorés qu’ensuite à l’aide d’une glaçure polychrome. En réalité, ces objets ne sont pas des « barbotines » mais des « majoliques ».

Biscuit : Au cours du processus de fabrication de la porcelaine, terre cuite obtenue avant émaillage et application éventuelles de décors. Mais, la conception de biscuits (tant en porcelaine tendre que dure) représentant le plus souvent des statuettes et des éléments de vaisselle d’ornement … constituent un art à part entière qui, depuis le 18ème siècle, perdure jusqu’aujourd’hui.

Broc : Voir tableau Pichet/Broc/Cruche/Carafe.
Carafe : Voir tableau Pichet/Broc/Cruche/Carafe.
cloisonné : Désigne la technique de décoration par laquelle on fait apparaître à la surface d’une céramique des zones émaillées isolées et souvent en relief … et, par extension, désigne également les céramiques correspondantes elles-mêmes. La détermination des zones à émailler se fait de différentes manières et, en particulier, par le dépôt de minces filets de terres argileuses (engobe) délimitant les
« cavités » que l’on remplit avec de l’émail. Dès le 14ème siècle, ce fut une spécialité hispano-mauresque et, plus près de nous (début du 20ème siècle) celle de céramistes anglais.

Colombins : Boudins d’argile, le plus souvent roulés à la main, que le potier superpose pour créer une forme, généralement en s’aidant d’un support rigide sur lequel sont appliqués les colombins (l'une des techniques de façonnage dénommée « estampage »). La base même de la poterie peut-être constituée de colombins enroulés en spirales.

Coulage : voir la rubrique Façonnage.

Couverte : Terme générique désignant les différents enduits appliqués sur la terre cuite pour la rendre imperméable et qui, d’une certaine manière, caractérisent les types de céramiques :
- Enduits à base de plomb recouvrant les poteries (dites « vernissées ») ; on parle de lustre, de glaçures ou/et de vernis qui sont généralement transparents.
- Enduits à base d’étain (dénommés émail) recouvrant les faïences, qui sont opaques après cuisson.
- Enduits à base de silice (matière du sable) recouvrant les porcelaines.
Les grès, imperméables par construction (vitrification de la silice dans la masse lors de la cuisson), n’ont pas besoin de couverte si ce n’est pour des raisons esthétiques.

Craquelé : Désigne des céramiques portant un réseau plus ou moins dense de fines craquelures, introduites volontairement (dans la glaçure) avec un but artistique. Ce fut en particulier une décoration « Art déco » (de faïences blanches) très prisée entre les 2 guerres.

Cruche : Voir tableau Pichet/Broc/Cruche/Carafe.
Dégourdi : Résultat de la première cuisson d’un objet en terre argileuse. Mis à part le grès, compte tenu de la vitrification interne de la silice, la terre cuite est généralement encore poreuse et nécessite un nouveau traitement propre à la rendre étanche : c’est l’opération de glaçure.
Ecaillage : Défaut de certaines céramiques dû principalement à la différence des coefficients de dilatation/contraction de l’émail et du support.

Email : Composé qui, porté à haute température, se vitrifie et devient imperméable et opaque. Celui dont sont recouverts les faïences est à base d’étain (voir stannifère).

Email jaspé : Point culminant des trouvailles du renommé Bernard Palissy (vers le milieu du 16ème siècle), cet émail aux couleurs rappelant le jaspe ont couvert certaines de ses œuvres (des poteries, des statues, des pièces de vaisselle).

Engobe : Argile liquide blanche ou colorée dont on enduit la terre cuite pour en changer la couleur.

Estampage : voir la rubrique Façonnage.
Façonnage : Ensemble des techniques permettant de donner sa forme à la céramique en devenir, avant toute cuisson. (voir la rubrique qui lui est consacrée).

Faïence : [du nom de la ville italienne Faenza qui fut un haut lieu des premières productions européennes durant la Renaissance] Céramique produite à partir d’un mélange d’argiles communes, de kaolin et de feldspath … que l’on imperméabilise in fine en la couvrant d’un enduit à base d’étain (voir le mot stannifère) qui devient vitreux et opaque après cuisson. Ce n’est seulement qu’au début du 17ème siècle que la France accède au rang de producteur de qualité de ce type de céramique (notamment autour des villes de Rouen et Nevers). Le produit finit par se démocratiser à partir du 18ème siècle pour ne devenir qu’un produit de consommation courante au cours du 19ème.
Selon le mode opératoire de production, on distingue à travers le temps les faïences des types suivants :
- « grand feu » : le décor est appliqué directement sur la terre cuite "brute de poterie" et enduite d’émail (« émail cru ») ce qui rend l’opération très délicate (le support étant poreux, pas de place à l’erreur !) et limite (jusqu’au 18ème siècle) le choix des couleurs, dont certaines ne supportent pas les hautes températures requises par la vitrification de l’émail (5 couleurs supportées : violet (oxyde de manganèse), bleu foncé (oxyde de cobalt), jaune à brun (oxyde d'antimoine), vert (oxyde de cuivre) et rouge (oxyde de fer). A partir du 19ème, de nouveaux colorants (oxyde de chrome notamment) permettent de nuancer les précédentes couleurs.
- « petit feu » : le décor est appliqué sur l’émail déjà cuite ce qui autorise de nouvelles nuances dans les couleurs et notamment d’introduire des roses, des verts tendres et l’or.
- « fines » (cette dernière étant presque anecdotique, puisque issue de la tentative anglaise d’imiter la porcelaine) : la terre cuite est blanche (mais reste opaque), pas d’émail mais application d’une couverture après la cuisson par un vernis transparent à base de plomb.

Matériaux →

Opérations successives →

↓ Céramiques

Argile …
Feldspath
Silice
sable/
quartz

Autre
1ère
Cuisson


et
résultat
Opérations
diverses




2ème
cuisson




Décoration éventuelle



2ème
cuisson




Enduit
impermé-
abilisant


Couverte
Courante
(glaise)
Kaolin
(argile
blanche
état pur)

FAÏENCES
X
X
X
-
 
800° (pt F)
à
1100° (Gd F)

Dégourdi
plongée dans
un bain d’émail stannifère
       
• « grand feu »            
/ oxydes
métalliques colorants
960° - …
-
• « petit feu »          
960° - …
   
• « fine »                  
Transparent
à base de plomb
Feldspath : Minéral que l’on trouve en très grandes quantités à l’état naturel et en particulier dans le granit ; il s’agit d’un silicate (dérivant de la silice) souvent d’aluminium, mais aussi de sodium, potassium ou calcium. Sa dégradation naturelle est à l’origine d’argiles et en particulier du kaolin. Mélangé à l’argile, il en abaisse la température de fusion/vitrification (on dit que c’est un fondant).

Fondant : Matériau qui, mélangé à la pâte (argile et autres ingrédients), en abaisse le point de fusion (vitrification). Avec le même objectif, des fondants sont mélangés à la glaçure. Le feldspath, le calcaire … sont des fondants.

Fritte : Mélange artificiel (non présent à l’état naturel) d’argile calcaire, de silice et de potasse, à la base de la fabrication de la « porcelaine [dite] tendre ». Ce fut la céramique fabriquée en Europe avant qu’on ne perce le secret de la fabrication de la porcelaine proprement dite (autrement appelée « porcelaine dure » (au début du 18ème siècle en Allemagne, mais seulement vers la fin du même siècle en France). Cet « erzatz » de porcelaine avait l’aspect de la porcelaine (blanche, translucide) mais n’en avait ni la sonorité ni … la dureté (d’où son nom).
Glaçure : Cela désigne le matériau transparent ou coloré dont on enduit la surface d’un objet céramique avant de le porter à haute température ; cela a pour effet de le vitrifier et ainsi d’imperméabiliser la céramique, de la rendre plus solide et accessoirement de la décorer. Les glaçures ont évolué selon les époques et les pays : à base de composés silico-alcalins dans la poterie des Grecs anciens (lustres noirs sur fonds rouges), vernis à base de plomb à l’époque médiévale, revêtements à base d’étain (émail stannifère) systématique avec la faïence …

Grès : Produit céramique, composé d'argile et de sable (argile grésante) dont la cuisson à haute température (1280°) provoque la vitrification de la pâte qui devient généralement mate et de couleur allant du gris au brun-marron. Il en résulte une terre cuite compacte, solide, opaque et imperméable qui n’a donc pas besoin de glaçure pour être étanche. Mais, dans un but purement esthétique, on peut donner aux grès un aspect brillant en projetant sur l’objet du sel marin pendant la cuisson. On peut aussi émailler le grès selon les mêmes techniques que pour la faïence (immersion dans un bain contenant de la poussière de feldspath et d’oxydes métalliques puis, cuisson à haute température).

Matériaux →

Opérations successives →

↓ Céramiques

Argile …
Feldspath
Silice
sable/
quartz

Autre
1ère
Cuisson


et
résultat
Opérations
diverses




2ème
cuisson




Observations
Courante
(glaise)
Kaolin
(argile
blanche
état pur)

GRÈS
X
   
X
Sel marin (*)
1280°
Dans un but purement esthétique, émaillage +
oxydes métalliques colorant …
nécessitant donc une 2ème cuisson
(*) pendant la cuisson, si l'on souhaire donner du brillant au grès

Kaolin : Variété d'argile pure dont la propriété est d’être blanche et, après cuisson, imperméable et réfractaire.
Voir Argile au début du document.
Lustres : Type de revêtements silico-alcalins de céramiques pour les rendre étanches. Sont en particulier connus les lustres dits « métalliques » à base d’oxyde de cuivre, d’argent ou d’or (dont l’un des exemples les plus typiques est donné par la faïence hispano-mauresque du 13ème siècle).
Majolique : [viendrait du nom de l’ile espagnole de Majorque] Désigne une faïence de style Renaissance italienne. En France, il s’en est fabriqué beaucoup durant les 16ème et 17ème siècles. Il s’agit de faïences richement décorées où l’émail blanc n’apparaît quasiment plus. Par extension, le terme est utilisé depuis le 19ème siècle pour désigner les céramiques à forts reliefs généralement recouverts d’un verni polychrome.

Marne : Composé naturel d’argile et de calcaire.

Modelage : voir la rubrique Façonnage.

Moulage : voir la rubrique Façonnage.
Pâte : Avant d’être façonnée, l’argile, mélangée à d’autres ingrédients (feldspath, eau …), est malaxée jusqu’à obtenir une pâte.

Pichet : Ce terme est souvent confondu avec ceux de Broc, cruche, voire carafe. En fait, ces mots ont des significations plus précises.
 
Contenance
Avec anse ?
Avec bec verseur ? Observations
Pichet Plutôt faible
Oui (souvent
mais pas toujours)
Oui à eau, lait, vin, bière ...
en céramique, en verre ou en métal
Cruche Quelques litres Oui (au moins 1) NON généralement en céramique et à col étroit
Broc 5 à 10 litres Oui Oui souvent métallique (éventuellement émaillé) ou en faïence émaillée
Carafe Plutôt faible (litre
ou fraction de litre)
NON NON à eau, vin ... le plus souvent en verre, mais aussi en métal ou matière plastique
Aiguillère Variable
Oui Oui Mot réservé aujourd'hui aux récipients d'art anciens qui contenaient de l'eau.

Placage : voir la rubrique Façonnage.

Plasticité : Propension plus ou moins grande d’un matériau à se laisser déformer et au-delà à conserver la forme obtenue. L’argile courante suffisamment hydratée présente une assez forte plasticité et ce, d’autant plus que les impuretés qu’elle contient (telles que les grains de silice) sont plus fins.

Porcelaine : [de l’italien Porcellana Chine] Alors qu’elle était déjà fabriquée en Chine dès le 6ème siècle de notre ère, elle ne fut reproduite en Europe qu’au début du 18ème siècle (en Allemagne) et seulement plus d'un demi siècle plus tard en France. Fine, translucide, très résistante, elle est fabriquée à partir d’une variété d’argile très pure, dite kaolin à laquelle on ajoute du quartz et du feldspath (ce dernier ingrédient abaissant le point de fusion/vitrification de la terre cuite). On l’a recouvre in fine d’une glaçure à base siliceuse qui reste transparente.

Matériaux →

Opérations successives →

↓ Céramiques

Argile …
Feldspath
Silice
sable/
quartz

Autre
1ère
Cuisson


et
résultat
Opérations
diverses




2ème
cuisson




Décoration
éventuelle




Enduit
impermé-
abilisant



Couverte



3ème
cuisson




Courante
(glaise)
Kaolin
(argile
blanche
état pur)

PORCELAINES
-
X
> 50%
X
~20%
X
~20%
< 1000°

Biscuit
plongée dans une glaçure
(à base de silice)
1300°
à
1400°
/ oxydes métalliques colorants
-
850°
(p. mémoire)
« Porcelaine
tendre »
X
Calcaire
(marne)
X
KOH
(potasse)
…°
retrait important
Verni à base de plomb
…°
Décor
   
Poterie : Répond à l’un des besoins les plus anciens de l’humanité : conserver des liquides dans un récipient, lequel est fabriqué à partir d’une terre argileuse cuite, éventuellement décorée puis imperméabilisée selon différents procédés (lustres et vernis).

Matériaux →

Opérations successives →

↓ Céramiques

Argile …
Feldspath
Silice
sable/
quartz

Autre
1ère
Cuisson


et
résultat
Décoration éventuelle



Enduit
impermé-
abilisant


Couverte
Courante
(glaise)
Kaolin
(argile
blanche
état pur)

POTERIE

• sans glaçure
• lustrée
• vernie
X
       
850°
à
1000°
 


• revêtement silico-alcalin
• verni à base de plomb
Quartz : Minéral présent à l’état naturel extrêmement fréquent dans la croute terrestre qui en contient plus de 10%. Composé principalement de silice, il est l’un des constituants de la porcelaine, à l’origine de sa translucidité.
Sang de bœuf : Désigne la couleur rouge dite « flammée » qui décorait certaines céramiques chinoises dès le 13ème siècle (d’où son autre nom « rouge de Chine »). Ce rouge, à base d’oxydes de cuivre, se retrouve en Europe dès le 19ème siècle et plus près de nous pendant la période Art déco pour décorer des grès et des porcelaines.

Silico-alcalin : Le premier terme fait référence à la silice (composé du quartz et du sable), le second aux métaux du type Sodium ou Potassium (et d'une façon générale, aux métaux qui figurent dans la première colonne à gauche du tableau périodique de Mendeleïev). Ces derniers métaux ne sont pas présents à l'état naturel, mais presque toujours combinés à d'autres éléments pour former souvent des
« bases » (soude, potasse caustique ...).

Sèvres (Manufacture de porcelaine de …) : Bien après les années 1760 (celles de la découverte en France de la recette de la porcelaine véritable dite « dure »), on continuera de fabriquer dans cet établissement de la porcelaine tendre jusqu’à la fin du 18ème siècle. Devenu propriété de l’Etat après la révolution, un dirigeant notable pendant près de 50 ans au 19ème siècle (Alexandre Brongniart, fils du fameux architecte du Palais de la Bourse ) lui donnera une nouvelle orientation et en fera une référence du monde de la céramique et en particulier de la porcelaine dure.

Sgraffite : [à rapprocher de l’italien graffiato, griffé] Procédé de décoration céramique (utilisé aussi en architecture), qui consiste à recouvrir la terre cuite d’un revêtement de couleur différente (engobe) dont le grattage fait apparaître la couleur sous-jacente du support.

stannifère : [du latin stannum, fer blanc, appellation qui était donnée à un mélange de plomb et d'argent ayant le même aspect que l’étain dont le symbole chimique est resté … « Sn »] Qualifie l’émail dont on enduit les objets céramiques destinés à devenir de la faïence. Cet émail est à base principale d’oxyde d’étain mélangé à d’autres ingrédients (oxyde de plomb, silice concassée très finement/sable, soude, sel marin …) que l’on réduit en poudre dans un bain d’eau. Après cuisson, l’émail stannifère devient blanc et opaque. Cette technique aurait été découverte 9 siècles avant notre ère au Moyen orient et importée en Europe par les musulmans d’Espagne (donc théoriquement à partir du VIIIème siècle après JC où la production de faïences n’apparaît pourtant … qu’au 12ème siècle !). En France, jusqu’au 18ème siècle, les seules couleurs disponibles des décors, appliqués sur l’émail poudreuse dont on enduisait les biscuits, étaient limités à 5 couleurs : bleu (cobalt), vert, rouge, jaune et brun (jaune ou rouge). Au-delà, les couleurs se diversifièrent et purent être plus claires (avec apparition de rose, de vert tendre et d’or).
Terrasse : Socle supportant une œuvre décorative comme une statuette céramique.

Terre cuite : Terme générique désignant une terre argileuse qui a subit une première cuisson. Outre les objets de poterie, les pièces de vaisselle et les objets d’art à base de terre cuite, il faut mentionner les matériaux de construction (briques, tuiles …) et ceux d’utilité industrielle (isolants, composants réfractaires …).

Tesson : Désigne une terre cuite prête à recevoir une couverte. Au parle aussi de dégourdi et, cas particulier de la porcelaine, de biscuit.

Tirage : Lorsqu’on façonne une forme par moulage, on peut souvent réutiliser le moule et donc effectuer plusieurs formes à partir du même moule. On parle alors, comme dans l’édition, du nombre des « épreuves » ou encore du tirage.

Tour : voir la rubrique Façonnage.
Vernis : Voir glaçures.