Si un moteur de recherche n'a sélectionné que cette page coupée du reste du service, cliquez sur le bouton Pour accéder à tout le site web fanantic.fr
 
 
 
 
 
 
 
TIMBRE RECTO

Marge et Filet
Dent et Cannelures
(ici 13 dents/2cm)

Usage (postal)
Oblitération

Millésime
(ici 1963)
Valeur faciale


(Légende)

Pays émetteur
(ici RF)

Sujet du timbre

Dessinateur-graveur
(ici "GANDON")

ABREGE DE
VOCABULAIRE ILLUSTRE


(en survolant avec la souris les mots
ci-contre, des flèches colorées apparaissent sur l'image)

Définitions plus complètes :
voir ci-dessous

DESCRIPTION physique du timbre et généralités
Aérogramme : Enveloppe, carte-lettre ou carte postale spécialement conçue pour être expédiée par voie aérienne. En particulier, il utilise un papier très léger et l’affranchissement y est imprimé (ce qui en fait un « entier postal »).
- Affranchissement, affranchir, affranchi : Prépaiement du transport du courrier, dit « affranchi », généralement à l’aide de timbres, mais aussi dans certains cas par toutes autres mentions (marques, empreintes, …).
- Amincissement, aminci : Le timbre peut avoir perdu partie de son épaisseur initiale, ce qui en réduit la valeur. On parle aussi de papier devenu pelure ou de « pelurage ».
Bande : Ensemble de timbres non séparés horizontalement ou/et verticalement, donc tels qu’ils se présentaient à l’état neuf. La bande la plus simple est constituée de 2 timbres se tenant (on parle de « paire »). Les timbres insérés dans une bande non dentelée s’en trouvent valorisés et la paire horizontale a généralement plus de valeur que la verticale. Voir également « Bloc ».
- Bienfaisance (timbres de …) : Timbre sans valeur d’affranchissement ou timbre standard exceptionnellement surévalué … au bénéfice d’œuvres caritatives.
- Bloc : Ensemble de timbres non séparés (et au minimum 4) tels qu’ils se présentaient à l’état neuf. Les timbres anciens insérés dans un bloc s’en trouvent fortement valorisés. Voir également « Bande ».
- Bord de feuille : Timbre ayant conservé la marge attenante de la feuille. Cette disposition confère au timbre une plus-value (la marge horizontale plus que la verticale).
- Burelage, burelé : Fines lignes entremêlées formant le fond du dessin du timbre qui sont destinées à en rendre difficile la contrefaçon.
Cachet à date (ou Timbre à date) : Marque postale (ronde, rectangulaire ou octogonale) renseignant sur le lieu d’expédition et les dates de départ et d’arrivée du courrier. A l’origine, il apparaissait à côté du timbre puis à partir de 1876 servit à l’oblitérer.
Voir également « Oblitération ».
- Cadre : Un même timbre peut se présenté sous des formes très voisines, dont seule l’ornementation périphérique est légèrement différente. On dit que le timbre dispose de plusieurs cadres.
- Centrage, centré : Un timbre dentelé bien centré est celui dont les marges gauches et droites d’une part et hautes et basses d’autre part sont égales.
- Coins datés : Certaines feuilles de timbres de France et assimilé (colonies, Monaco …) présentent une date d’impression dans la marge à partir de 1922. Les blocs de timbres non détachés de cette marge datée sont très recherchés.
- Coin (de feuille) : Ne concerne que les timbres non dentelés imprimés au coin d’une feuille, reconnaissables à l’importance de deux de leurs marges.
- Commémoratif (timbre) : Emis pour commémorer un événement. Les premiers connus en France ont été émis à l’occasion des jeux olympiques de 1924, mais cette pratique fut utilisée antérieurement par d’autres pays.
Date : Un timbre n’est valable (c.-à-d. possède une valeur d’affranchissement) que dans la période allant de sa date d’émission à sa date de retrait de la circulation. Voir également « Coin daté » et « Millésime ».
- Décentrage, décentré : Se rapporte à un timbre dentelé dont les marges sont inégales.
- démonétisé : Un timbre comme pour une monnaie peut-être démonétisé, c.-à-d. ne plus avoir le pouvoir légal de prépayer le port d’une lettre. Comme pour la monnaie, c’est par voie de décret qu’un timbre est retiré de la circulation.
- Diptyque : 2 timbres allant de pair (donc à ne pas séparer) puisque complémentaires (par exemple illustrant ensemble un même événement).
Emission, émis : Mise en service du timbre … avec sa date d’émission, qui est celle de sa disponibilité pour le grand public.
- émis (non) : Qualifie un timbre qui a été produit, mais qui n’a jamais été mis en circulation pour des raisons accidentelles diverses sauf auprès de quelques collectionneurs et qui, donc, ne peut exister qu’à l’état neuf (rare, donc coté).
- entier (postal) : Qualifie les plis (enveloppes, cartes-lettres, cartes postales …) sur lesquels le timbre d’affranchissement est imprimé. Le premier entier postal émis en France date de 1878.
- Expertise, expert : Examen approfondi d’une pièce en philatélie (qui en vaut la peine) par un expert susceptible de déboucher sur un certificat d’authenticité. L’expert peut apposer au verso du timbre sa signature (sans pour autant le dévaloriser).
- Express, exprès : Qualifie des timbres spécialement émis par certains pays pour affranchir des lettres à livrer aussitôt arrivées au lieu de destination.
Faciale (valeur) : C’est la valeur (en unité monétaire du Pays émetteur) qui apparaît sur le timbre (surtaxe éventuelle comprise). Elle n’apparaît même plus explicitement sur certains timbres récents d’usage courrant.
- Falsification, faux, faussaire : Il faut distinguer les timbres indûment fabriqués par des faussaires en vue de tromper les services postaux, d’une part, et ceux qui visent à abuser les philatélistes, d’autre part. Les premiers, dès lors qu’ils ont oblitérés par la Poste (donc objectif atteint !) sont très prisés par les collectionneurs. Mais les seconds constituent un danger permanent pour les philatélistes non experts.
- FDC : Voir « Pli Premier Jour »
- Filet : Dans un timbre non dentelé, limite (marquée ou non) qui sépare le dessin de la marge.
- Filigrane : Inclusion dans l’épaisseur du papier du timbre d’un dessin visible par transparence et destiné (comme pour le burelage) à rendre difficile sa contrefaçon. Certains timbres apparemment identiques peuvent différer par le filigrane.
- fiscaux (timbres …) : Dans quelques rares pays (notamment l’Espagne), des timbres fiscaux ont été aussi utilisés pour affranchir des plis postaux ; on parle alors de timbres « fiscaux-postaux ».
- Flamme : Marque d’oblitération rectangulaire, effectuée à l’aide d’une machine, assez grande pour permettre de couvrir plusieurs timbres simultanément et comportant le plus souvent une illustration (en forme de publicité). L’appellation tire son nom de la forme de drapeau adoptée par l’administration postale française avant la foire exposition universelle de 1900.
- FM : Voir « Surcharge ».
- Foulage : Voir « Typographie ».
Gomme : Matière recouvrant le verso d’un timbre neuf qui, humidifiée, permet de coller le timbre. La qualité de cette gomme originelle est un critère d’appréciation du timbre neuf puisqu’elle garantit, par exemple, qu’il n’a pas subi de transformations (lavage par exemple). Le timbre non affranchi dont la gomme est altérée est fortement décoté … d’où la tentation de certains malhonnêtes à « regommer » le timbre pour en conserver la valeur !
- Grille (losange) : Première oblitération en France (en 1849) qui durera seulement quelques années.
- Guillochis : Impression de motifs arrondis, sortes de vagues stylisées, sur les espaces des feuilles ne comportant pas de timbres … ceci afin de neutraliser ces portions de papier susceptibles d’être utilisées par des faussaires.
Impression, imprimer, imprimerie : Plusieurs procédés d’impression ont été utilisés pour les timbres : « Typographie », « Lithographie » et « Taille douce ». Voir ces mots.
Légende : Terme générique englobant toutes inscriptions (hors la valeur faciale et l’année d’émission) figurant sur un timbre : Pays émetteur ; événement, site ou personnage illustré …
- Losanges : Formes prises en France (surtout en province) par certaines oblitérations au milieu du 19ème siècle. Les losanges sont généralement faiblement allongés horizontalement, remplis de petits points et font apparaître le plus souvent un nombre gras.
Mancoliste : Terme générique désignant les objets qui manquent à la collection d’un collectionneur … ici des timbres.
- Marge : Concerne aussi bien les timbres dentelés que non dentelés. C’est l’espace du papier non imprimé autour du motif central (le dessin) du timbre. Le timbre est d’autant plus valorisé qu’il est bien centré (marges égales). A l’inverse, des marges de tailles inégales (on parle de « court de marge » d'un côté désigné du timbre) dévaluent le timbre.
- Millésime : Année au cours de laquelle le timbre a été émis.
Neuf (timbre …) : Qualifie un timbre qui n’a jamais été utilisé et qui n’est donc pas oblitéré. Mais pour mériter sa juste cote encore faut-il qu’il soit dans un excellent état de conservation et notamment que la couche de gomme au verso soit intacte.
- Nuance : Voir « Couleur ».
Oblitération, oblitéré : Action par laquelle une marque est apposée sur le timbre (qui est alors dit « oblitéré ») pour en supprimer la valeur et donc en éviter sa réutilisation. L’oblitération se présente le plus souvent sous la forme d’une marque postale indélébile apposée sur le timbre et/ou l’enveloppe pouvant prendre différents aspects : Cercles avec textes (origine, date …), étoiles ou losanges (avec chiffres), … La qualité et l'origine de l’oblitération sont essentielles pour la cotation des timbres oblitérés. En particulier, sont pris en compte toutes les données susceptibles de prouver que « le timbre a bien voyagé en "son juste" temps » : date d’oblitération qui sera considérée d’époque si elle se situe bien dans la période officielle d’utilisation du timbre, lisibilité de la date ainsi que celle de l’origine de l’expédition …
- Odontomètre : Petit instrument servant à mesurer la dentelure (nombre de dents par 2 cm), dont le principe a été mis au point dès 1866 par le Docteur Jacques Aimable Legrand.
Paire : Voir « Bande ».
- Papier : Toutes sortes de papiers ont été utilisés pour la fabrication des timbres : de qualité médiocre (comme le papier dit « de Grande Consommation » autour de la première guerre mondiale ou le papier contenant de la paille et tirant sur le jaune) jusqu’aux papiers de qualité supérieure (comme le papier « japon » matière des timbres émis après la libération ou le papier « velin » légèrement satiné couramment utilisé en production philatélique). Pour un expert, la reconnaissance du papier utilisé pour un timbre permet d’en authentifier la date exacte d’émission.
- Pelurage : Voir « Amincissement ».
- Perçage et Piquage : Cliquez sur ces mots.
- Perforation, perforé : On observe parfois dans les timbres de petits trous faisant apparaître lettres, chiffres ou autres sigles. La perforation effectuée par un organisme officiel modifie l’usage courant du timbre, qui reste un objet de collection. En revanche, la perforation effectuée par des organismes privés (par exemple des entreprises voulant caractériser un type de courrier) fait perdre énormément de valeur philatélique au timbre.
- Philatélie : Art du collectionneur de timbres ; à l’origine de l’appellation française qui daterait de 1864, des mots grecs : « Philos » (ami, amateur), « a » (privatif) et « telos » (impôt, taxe) ; donc « Amateur de ce qui est sans taxe ». Mais l’appellation grecque (Philoteleia amour de la taxe/impôt) est plus conforme à la réalité.
- Piqûre à cheval : Un mauvais calage de la machine de perforation des feuilles de timbres (encore) non dentelés, peut être à l’origine de lignes de trous empiétant plus ou moins sur le cadre du timbre lui-même. C’est ce défaut poussé à l’extrême de piquage à l’intérieur du cadre du timbre que l’on nomme « piqûre à cheval ».
- Planche, planchage : voir le mot « Cliché ».
- Pli : Avant l’avènement de l’enveloppe au 19ème siècle, les lettres étaient expédiées en l’état, simplement pliées et parfois cachetées.
- Pli (premier jour) : Enveloppe souvent illustrée, sur laquelle est apposé un timbre oblitéré au jour de sa première mise en vente. Abréviation : PPJ. Et en anglais FDC (First Day Cover).
Regommé : Qualifie un timbre neuf dont la gomme originelle (détériorée ou altérée) a été re-appliquée par un … truqueur. En effet, le timbre non affranchi dont la gomme est altérée est fortement décoté … d’où la tentation de certains malhonnêtes à donner l’illusion d’une gomme originale !
- Réimpression : Pour des raisons internes aux services des Postes, certains timbres ont été réimprimés alors qu’ils étaient retirés de la circulation. Ceux que l’on retrouve (donc à l’état « neuf ») chez les collectionneurs sont, d’une part, en général de moindre qualité comparés aux timbres originaux (du fait de la réutilisation des mêmes planches originales … usées) et, d’autre part et surtout, de cote inférieure.
- Report : Appliqué au timbre, désigne toute opération de reproduction (par procédé photographique/Offset ou décalque sur une pierre lithographique).
Service (timbre de) : Timbre utilisé pour l’affranchissement du courrier expédié par des fonctionnaires internationaux (Conseil de l'Europe et Unesco). Devient « timbre de service » un timbre auquel est apposé la surcharge « officiel ».
- Signature : Imprimée au recto du timbre, il s’agit du nom du graveur ou/et du dessinateur. Mais une signature au verso du timbre ne peut être que celle d’un propriétaire antérieur ou celle d’un expert qui l’a authentifié.
- Spécimen : Tout timbre émis donne lieu à la production d’échantillons sous la forme de timbres surchargés (en France) de la mention « Spécimen » et destinés à être distribués à tous les autres pays membres de l’Union Postale Universelle. Ces échantillons, qui ne peuvent pas avoir servi à l’affranchissent, sont néanmoins recherchés par les collectionneurs en raison de leur rareté.
- Surcharge : Mention apposée sur un timbre visant généralement à en modifier la valeur faciale (par exemple, suite à un changement de tarif et en attente d’impression du nouveau timbre), mais aussi en vue de spécifier un type d’affranchissement (par exemple « FM », pour Franchise Militaire », accordée aux soldats français entre 1901 et 1972).
- Surtaxe : Montant payé par l’expéditeur n’ayant pas valeur d’affranchissement (prépaiement du seul transport), mais reversée par les services postaux à des œuvres caritatives (en France, très souvent la « Croix rouge »).
Taxe : Oblitération puis timbre particulier apposés sur les lettres insuffisamment affranchies.
- Tampon : Désignation courante du « Timbre à date » ou du « Cachet à date » (voir ce dernier mot).
- Tête-bêche : Désigne 2 timbres se tenant (non séparés), dont l’un est « tête en bas » (comme plusieurs « Cérès » peu après 1850). Cette disposition accidentelle (résultant d’un mauvais positionnement de l’une des images du timbre dans la planche) est un facteur de valorisation.
- Timbre : Du grec tumbalos (tambour), sens conservé au mot encore au 12ème siècle et qui évolue vers la signification de « cloche » vers le 14ème siècle. Le mot désigne ensuite moins l’objet que le son qu’il émet, sens qu’il a encore en musique. Ce mot apparaît également (peut-être à cause de sa forme de « cloche ») dans la science des armoiries (héraldique) pour authentifier au sommet du blason celui qui s’en prévaut : on dit alors que l’écu (le blason) est « timbré ». Le timbre est donc la marque qui authentifie la qualité de celui qui la porte.
- Timbre à date : Voir « Cachet à date ».
- Tirage : Nombre d’exemplaires imprimés du timbre (en général, plusieurs millions).
- Touché : Qualifie un timbre non dentelé dont la découpe atteint le filet (séparation du dessin et de la marge).
Usage (postal) : Par opposition, par exemple, à l’usage fiscal. L’utilisation postale du timbre est généralement précisée sur le timbre lui-même.
- usagé, usé : Qualifie parfois un timbre qui a été oblitéré.
Variété (de timbre et d’oblitération) : on parle de variété, quand le timbre (ou l’oblitération) diffère de la présentation originale officielle … généralement pour des raisons accidentelles touchant la fabrication. Font partie des variétés, les altérations temporaires de couleur ou les conséquences d’une retouche des plaques d’impression.
FABRICATION
- Cliché (typographique) : Plaque métallique (généralement en zinc) sur laquelle figure en relief les textes et images à imprimer et, au cas particulier qui nous occupe, les feuilles de timbres. Pour ce faire, on utilise plusieurs clichés dont l’ensemble constitue une « planche ». Les différents clichés d’une planche n’étant pas parfaitement identiques, certains collectionneurs tentent de déterminer l’emplacement d’un timbre dans la planche … c’est le « planchage ».
- Couleur (d’impression) : Par soucis d’économie, une large majorité des timbres français sont imprimés en une seule couleur (ils sont monochromes). La plus facile des encres à fabriquer est la noire qu’on a parfois utilisée avec un papier de couleur (on parle alors de timbre « noir sur couleur » ; c’est, à cet égard, la raison pour laquelle, les oblitérations pratiquées jusqu’à la fin du 19ème siècle furent de couleur bleue. Par ailleurs, une même série de timbres étant imprimée par vagues successives, on observe des variations (« nuances ») dans le temps de (ou des) couleur(s) utilisée(s). Ce paramètre intervient dans la cotation de certains timbres.
- Dents, dentelure, dentelé : Les perforations permettant de séparer aisément les timbres d’une feuille de timbres (dit dentelés ou dotés de dents). Avant cette disposition, qui date du milieu du 19ème siècle, les timbres (dits « non dentelés ») devaient être découpés à l’aide d’une paire de ciseaux dans la feuille, mais il existe des timbres plus récents non dentelés pour des raisons exceptionnelles, volontaires ou non. Les procédés de perforation ayant évolué dans le temps, on perçoit souvent dans les timbres anciens un certain nombre de défauts : perforations horizontales et verticales mal calées (à l’intersection), marges inégales voire perforations empiétant sur le dessin du timbre. On mesure la dentelure par le nombre de dents contenues dans 2 cm ; « dentelés 12 » signifie que tous les timbres de l’émission comportent 12 dents sur chaque côtés ; « dentelés 12x13 » signifie que tous les timbres de l’émission comportent horizontalement 12 dents et verticalement 13 dents ; « dentelés 12-13 » signifierait que les timbres de l’émission existent sous les différentes formes 12, 12x13, 13x12 et 13.
- double (frappe) : Plus connue sous l’appellation anglaise « re-entry » (Voir ce mot).
- double (impression) : Un timbre peut avoir été accidentellement imprimé deux fois (par suite d’un défaut de l’outil de presse), ce qui se détecte assez nettement par le flou qui entoure texte et dessin. Puisque rare, un tel défaut valorise le timbre.
- Épreuve : Peut concerner l’empreinte sur le papier du dessin original de l’artiste-graveur du « poinçon » (dans le cours du procédé dit de « taille-douce »). Mais, il peut également s’agir de l’essai d’impression à des fins de test d’une ou plusieurs images du timbre (essai de couleur, de papier, de disposition dans la feuille …) ; quand elles existent, les épreuves d’impression donnent à croire qu’il s’agit de timbres neufs … qui sont néanmoins moins cotés que les timbres officiellement mis en circulation.
- Essais : Voir « Epreuve ».
- Feuille, feuillet : Les timbres sont simultanément imprimés en nombre (jusqu’à plusieurs centaines) sur des feuilles ou feuillets comportant hors de la surface imprimée des timbres certaines informations (date notamment en France à partir de 1922).
- Fil de soie : Fil de soie continu inséré dans le papier ou fragments de fil de soie mélangés avec la pâte à papier destinés à compliquer le travail des contrefacteurs. Cette technique fut utilisée pour la première fois par les Allemands en 1849.
- Gravure, graveur : S’applique aux timbres imprimés selon le procédé de la « taille-douce » (voir ce mot), caractérisés par la finesse du dessin et, au toucher, par le léger relief sur le papier de l’impression. L’artiste-graveur signe généralement de son nom les timbres dont il a réalisé la gravure originale (le « poinçon »).
- Lithographie : Procédé d’impression à plat qui part du dessin réalisé avec une encre spéciale sur une plaque de pierre en calcaire. Cette technique conduisant à une dégradation assez rapide de la qualité de la chose imprimée au bout d’un certain nombre d’exemplaires, elle a été faiblement utilisée pour les timbres (notamment en 1870 à Bordeaux pendant le siège de Paris, en 1923 pour des colis express et en Algérie de 1899 à 1927).
- Molette (de transfert) : Voir ci-desous «Taille douce ».
- Perçage (en ligne), percer : Pour faciliter la séparation des timbres entre eux, plusieurs solutions ont été utilisées. La plus ancienne est la fragilisation du papier à l’aide d’une lame coupante faiblement pressée entre les rangées et colonnes de timbres : c’est le procédé dit (improprement) de « perçage » dont l’avantage est la non perte de matière, contrairement au « piquage » à l’origine des dentelures.
- Piquage, piquer : C’est l’opération par laquelle s’effectuent dans les feuilles les trous alignés horizontalement et verticalement entre les timbres d’une feuille et qui sont à l’origine des « dentelures » une fois les timbres séparés. Alors qu’il y a perte de matière avec ce procédé, il n’y en a aucune avec le procédé plus ancien du « perçage ».
- Poinçon : Voir ci-dessous « Taille douce ».
- Re-entry : Il s’agit d’un défaut de transfert sur la matrice d’impression en nombre du timbre (à l’aide de la molette) qui à pour conséquence d’en dédoubler certaines parties.
- Taille douce : Procédé de gravure dont la finesse extrême la rend particulièrement adaptée à la fabrication de timbres et papiers-monnaies (reproduction délictueuse très difficile). Technique née à Florence au 15ème siècle, elle implique une gravure (donc une « taille », en creux et à l’envers, à l’aide de burins ou/et de pointes sèches) dans une plaque de métal « doux ». C’est l’étape de création artistique du « poinçon » original unique. Celui-ci est ensuite porté sur un cylindre de métal mou dit « molette » qui permet de transférer la gravure en le nombre d’exemplaires voulu sur le « cylindre d’impression » (généralement en laiton) des feuilles. Premier timbre à avoir bénéficié de ce procédé : le « One Penny black » imprimé en Grande-Bretagne en 1840.
- Typographie : Procédé classique de composition en imprimerie à base de caractères et d’éléments d’illustrations en relief. Révélateur de ce type d’impression de timbres : un léger relief perceptible au verso du timbre (phénomène dit du « foulage »).
QUALITE et COTATION
- Charnière : Pour faire apparaître dans un album le (recto du) timbre, tout en permettant de le retourner pour visualiser son verso, on a souvent utilisé une « charnière », petit rectangle de papier pelure gommé dont une partie repliée était collée au dos du timbre. Cette habitude se perd car la charnière laisse des traces au dos du timbre (singulièrement sur la face à coller d’un timbre neuf), ce qui a pour conséquence de le dévaloriser. C’est la raison pour laquelle les collectionneurs distinguent clairement les timbres neufs avec préservation de la colle et sans charnière ni trace de charnière par le signe « ** » … des timbres neufs avec charnière ou avec trace de charnière repérés par le signe « * ». Quant aux timbres neufs n’ayant plus de gomme au verso, ils sont généralement totalement dévalorisés, exception faite des premiers timbres sans dentelure.
- Défaut, défectueux : Les timbres comportent souvent des défauts dont l’impact sur leur cotation est très variable. Graves défaut : déchirure ou pliage du papier, dent(s) en moins, papier aminci, timbre (non dentelé) endommagé. Défauts moins graves : dent d’inégale profondeur, marges inégales, timbre (non dentelé) touché, marque d’épingle … Mais le défaut d’un timbre peut être « congénital » c.-à-d. lié à une anomalie du processus de fabrication ; s’il se retrouve sur une série complète (partie ou totalité d’une émission), on parle de « variété constante » ; en revanche si l’erreur a été ponctuelle (c.-à-d. rapidement rectifiée), on parle de « variété accidentelle » (plus rare, donc plus fortement cotée).
- Erreur : Timbre comportant une anomalie par comparaison au timbre de référence officiel. Les anomalies, très recherchées par les collectionneurs, peuvent être de plusieurs natures : erreurs de couleur, d’impression (absence d’un élément …), erreur de disposition dans la feuille, anomalie de dentelure … La frontière entre erreur et « variété accidentelle » est ténue ! (voir « Défaut »).
- Lettre : les timbres français de la période classique (avant 1900) sont recherchés de préférence collés sur enveloppes ou lettres (plis).
- Réparé : Un timbre ayant subi des réparations pour lui donner un meilleur aspect (« regommage », reconstitution de papier ou de dentelure …) perd beaucoup de sa valeur.
POINTS DE REPERES DANS LE TEMPS
- Premier timbre français : 20 centimes noir Cérès, paru le 1/01/1849.
- Premier timbre français dentelé : 20 centimes Empire de couleur bleus, paru en août 1862.
- classiques (timbres) : Qualifient les timbres français émis entre 1849 et 1900, soit en tout une centaine de timbres différents. Les timbres émis à partir de 1940 sont qualifiés de « modernes » et ceux de la période intermédiaire « 1900-1940 » sont dits semi-modernes.
Cliché (typographique) : Plaque métallique (généralement en zinc) sur laquelle figure en relief les textes et images à imprimer et, au cas particulier qui nous occupe, les feuilles de timbres. Pour ce faire, on utilise plusieurs clichés dont l’ensemble constitue une « planche ». Les différents clichés d’une planche n’étant pas parfaitement identiques, certains collectionneurs tentent de déterminer l’emplacement d’un timbre dans la planche … c’est le « planchage ».
- Enveloppe : Il fut un temps où la lettre elle-même tenait lieu d’enveloppe. Les enveloppe séparées sont intervenues vers la fin du
Du 19ème siècle.
- Millésime : Apparaît sur la plupart des timbres depuis 1960 ; mais, antérieurement (et ce, depuis seulement fin 1891), le millésime n’apparaissait que sur les feuilles imprimées hors de la surface des timbres.
- modernes (timbres) : Qualifie les timbres émis à partir de 1940 (ceux qui ont été émis jusqu’en 1900 appartenant à la période dite « classique » et ceux de la période intermédiaire « 1900-1940 » à la période dite semi-moderne).